À PROPOS
Marcus Borja est acteur, auteur, metteur en scène, musicien et chef de chœur.
Deux fois docteur – Sorbonne Nouvelle et Université de São Paulo (2015) et SACRe : Paris Sciences et Lettres (2017) – il se forme d’abord au Brésil, son pays natal, où il fait ses premiers pas dans la vie professionnelle. Il signe sa première mise en scène à l’âge de 20 ans : Sete Mitos de Amor (Sept mythes d’amour), adaptation de récits mythique de l’antiquité gréco-latine dont il signe également les décors, les costumes et la direction musicale. Ce spectacle total réunissait trente interprètes sur le plateau (entre acteurs, actrices et un quintette de musique ancienne).
Il s’installe en France en 2004 après avoir obtenu son diplôme de Lettres. Il y suit le cursus de l’École Internationale Jaques Lecoq avant d’intégrer l’École supérieure d’art dramatique de Paris (ESAD) et, plus tard, le Conservatoire national supérieur d’art dramatique en tant que metteur en scène. Il est aussi diplômé en histoire de l’art et muséologie de l’Ecole du Louvre.
Ses nombreuses formations se reflètent dans le caractère polyphonique et multiforme de ses créations (théâtre, performance, concert, opéra, marionnettes…) où la choralité et le croisement des arts tiennent une place centrale.
Il a travaillé notamment avec Sophie Loucachevsky, Fausto Paravidino, Jacques Rebotier, Yoshi Oida, Christiane Jatahy, Meredith Monk, Éric Ruf, Christophe Rauck et Robert Wilson. Parmi ses créations : Le Chant des Signes, d’après la poésie de Sony Labou Tansi, (2015) ; Théâtre, spectacle-performance pour 50 interprètes en 38 langues (2015, 2016); Intranquillité, d’après Fernando Pessoa (2016, 2017) ; Bacchantes, d’après la tragédie d’Euripide qu’il a lui-même traduite du grec ancien (2017), Zones en Travaux, commande du Théâtre de la Ville avec quarante jeunes artistes de divers pays entre 18 et 21 ans, Αιχμάλωτες / Captives, tragédie polyphonique créée à l’île cycladique de Milos (2021), 沈黙の聖母/ Notre-Dame du Silence, performance urbaine doublée d’une installation multimédia et 京都の声/ Voices of Kyoto, créées toutes deux à Kyoto (2021), et son premier film, Note di Notte, réalisé en pleine pandémie du COVID-19 au château de Rosa Bonheur (2022), Στάχτες χωρίς φωτιά / Cendres d’aucun feu, d’après l’œuvre de Dimitris Dimitriadis au théâtre antique de l’île de Milos (2022) et Bois brûlé, texte qu’il a écrit sur mesure pour les rencontres internationales du théâtre de l’Aria en Corse en août 2022.
Artiste,
Chercheur,
Pédagogue
Parlant couramment cinq langues, Marcus Borja se perçoit comme un artiste-chercheur-pédagogue. Ces trois perspectives s’articulent et se nourrissent réciproquement dans son parcours et dans ses créations.
Il a publié plusieurs articles, aussi bien sur sa démarche créatrice que sur des contextes artistiques qui l’ont nourrie, notamment : « Du collectif au collaboratif : tendances et évolutions de l’écriture scénique au pluriel » dans l’ouvrage Les Collectifs dans les arts vivants depuis 1980, (L’Entretemps, 2014) ; « L’Écoute active et le silence parlant : la musicalité comme base pour la direction d’acteurs » dans La Direction d’acteurs peut-elle s’apprendre ?, éd. Les Solitaires Intempestifs, 2015 ; et « Présences audibles et écoute en présence : pour une poétique sonore du théâtre », Revue Sciences/Lettres [En ligne], 5 | 2017.
Il co-organise en novembre 2015 le colloque international Pratiques de la voix sur scène : de l’apprentissage à la performance vocale, mettant en place un partenariat entre le Théâtre Gérard Philipe, le CNSAD et l’université Paris 8, réunissant chercheurs et artistes du monde entier.
Il enseigne notamment à l’ESAD, à l’Ecole du Nord (Lille), aux Cours Florent et aux universités Sorbonne Nouvelle et Paris 8 Vincennes Saint-Denis en plus des divers stages et maser classes qu’il donne en France comme à l’étranger.