"Je m’en vais simplement vous entretenir de ma fonction de metteur en signes du monde, de la vie, de peur que la polémique ne vienne tout gâcher, je vous dis tous de suite que mes propos ne seront pas des vérités sacro-saintes […] j’estime par contre que la vérité est circonstancielle, temporelle, polycentrique et comme la beauté son éclat dépend du soleil ou de la lune."
- Sony Labou Tansi

CREATION PRÉCÉDENTE

Création les 1er et 2 octobre 2015 au Festival Les Francophonies / Limoges

Une partition faite de sons et de mots.

Un plateau nu, un acteur, un piano et un accordéon. Une partition faite de sons et de mots : ceux de Sony Labou Tansi. Ses manuscrits poétiques inédits jusqu’à la création de ce spectacle deviennent la chair et la matière d’une composition entre écriture et improvisation, souffle et cordes, théâtre et musique.

Bien plus qu’une affaire d’interprétation ou de représentation, le théâtre est une rencontre. Un désir et une écoute suffisamment courageuse pour franchir le seuil de l’autre et se laisser traverser par lui. Le plateau, le poète, le public, le présent.

Sony Labou Tansi écrit, lui aussi, pour faire signe à l’autre, pour communiquer au monde son acte de respirer et d’exister. Ses textes suintent, transpirent de la fatigue éclatante d’un corps-mots qui gesticule inlassablement sur la page et nous tend ses bras multiples. Sa langue-flamme déborde de la surface plate du papier gribouillé pour venir danser dans nos oreilles et nous percuter la vie. C’est de la matière vivante, mouvante et rugissante. « Brouhaha monstrueux » ; forêt électrique de signes et de sons où j’ai choisi de planter ma musique et la faire résonner.

Ses esquisses, ses brouillons, ses ratures, son combat avec les mots, donneront le ton et le rythme de cette composition solitaire pour voix, tripes, piano et accordéon.

 

Tu t’es cassé la gorge
En mille morceaux
Dans une parole
Toute chaude

Générique

Textes : Sony Labou Tansi
Conception, composition musicale et interprétation : Marcus Borja
Aide à la dramaturgie : Julie Peghini
Conseil littéraire : Nicolas Martin-Granel
Création lumière et vidéo : Gabriele Smiriglia
Production : Les Francophonies en Limousin

On en parle

Le Chant des signes se joue de toutes les frontières : entre les cultures, mais aussi entre l'écrit et le dit. Entre le pensé et le senti. Espérons que cette belle porosité continue de vivre après Limoges. Elle est si rare.

Anaïs HeluinLe Point Afrique

Le Chant de signes est loin de reconduire une image consensuelle et atteste d'une appropriation large des œuvres de Sony Labou Tansi à la scène. Marcus Borja donne sa pleine mesure à la dimension intime et charnelle de la langue, il nous livre son Sony dans une création pleine d'émotions et de sensibilité.

Amélie ThérésineAfricultures