4 décembre 2021 à 19h – Villa Kujoyama – auditorium – Durée : 1h
Performance suivie d’une discussion avec le public

Immersion synesthésique multimédia en collaboration avec Céline Pelcé, artiste culinaire résidente à la Villa Kujoyama.

Pour cette performance cinématographique, musicale et gustative imaginée autour de mon film Note di Notte (Night Notes), Céline Pelcé et moi invitions le public à un jeu périlleux d’oppositions entre enfermement et évasion, norme et folie, illusion de la maîtrise et pulsions incontrôlables… Prenez donc place !

Nous avons conçu un dispositif qui invitait le spectateur-convive à prendre part intégralement à la performance dont il était le protagoniste. Nous nous sommes inspirés des codes de la cérémonie du thé, dont nous suivions tous les deux des classes durant notre résidence avec le maître japonais Dairik Amae, pour créer un protocole d’écoute et d’attention qui servait l’expérience sensorielle à laquelle nous invitions le public.

La soirée s’est déroulée en deux actes.

Le premier était une séance de ciné-concert gustative durant laquelle je composais et exécutais en direct, au piano, la bande sonore d’un montage que nous avons conçu avec des extraits du film muet Une Page folle (狂った一頁) – réalisé par Teinosuke Kinugasa, sorti en 1926 – pendant que Céline Pelcé, assise sur la queue du piano, dirigeait subtilement les spectateurs sur le chemin de dégustation du menu qu’elle avait conçu pour l’occasion, proposé dans des boîtes à bento posées devant chaque convive. Nous avons imaginé des intertitres pour ce film, qui n’en a pas à l’origine, écrits à la première personne (en japonais, français et anglais) du point de vue supposé des spectateurs, les rendant complices de cette performance. Tout était lié et se répondait dans cette trame multisensorielle (musiques, images, goûts, gestes, textes).

Le deuxième, lié au précédent par des clins d’œil subtils et des anticipations dramaturgiques avec la participation du public, était la projection en avant-première de mon court-métrage Note di Notte, tourné en mars de la même année et finalisé durant ma résidence.

© Crédit photos : Minechika Endo